Théorie de la rétro-causalité expliquée par la physique quantique. Notre association étudie par ses propres moyens les phénomènes parapsychologiques. Également, nous veillons à nous tenir informés des diverses avancées dans le monde scientifique. Nous avions déjà exploré ces théories dans nos précédents articles (ici et ici) et surtout dans notre livre.
Nous proposons aujourd’hui notre traduction (découpée en trois parties) d’une publication diffusée par le renommé site phys.org. L’article original (lien) propose une démonstration en accord avec nos théories de rétrocausalité que nous nommons aussi retrobiofeedback.
Le futur influencerait notre passé.
L’attrait pour la rétro-causalité
Premièrement, clarifions ce qu’est et n’est pas la rétrocausalité. Cela ne signifie pas que des signaux peuvent être transmis depuis le futur vers le passé. Ce genre de signal doit être interdit, même dans la théorie de rétrocausalité, à cause des lois sur la thermodynamique. A contrario, la rétrocausalité signifie qu’au moment où l’expérimentateur choisit son équipement de mesure (par exemple pour mesurer une particule), cette décision pourrait influencer les propriétés de cette particule dans le passé. Cela se produirait même avant que l’expérimentateur ait fait son choix. En d’autres mots, une décision prise dans le présent peut influencer quelque chose dans le passé.
Une nouvelle théorie
Dans le test original de Bell, les physiciens assumaient que les influences rétro-causales ne pouvaient pas survenir.
En conséquence, pour expliquer leurs observations quant aux particules distantes qui semblaient immédiatement connaître quelle mesure était faite sur l’autre, ils évoquèrent comme seule explication plausible que l’action était transmise à distance. Ainsi, les particules s’influencent d’une certaine manière, même séparées par de grandes distances. Aucun mécanisme connu à ce jour ne pouvait l’expliquer. Mais, en acceptant l’hypothèse que l’influence pourrait provenir de la mesure elle-même, l’action à distance ne serait plus à retenir. Seule l’influence rétrocausale serait responsable.
Généralisons la rétrocausalité : avec ou sans état quantique
Un des principaux partisans de la rétrocausalité dans la théorie quantique est Huw Price. En 2012 il suggéra que toute théorie quantique qui admet que l’état quantique est réel et que l’univers quantique est temporellement symétrique (les effets physiques peuvent survenir dans le passé et le futur en suivant les mêmes lois) doit admettre l’influence de la rétrocausalité.
De manière compréhensible, l’idée de rétrocausalité ne peut être appréhendée via les lois physiques classiques.
Il y a un petit groupe de physiciens et de philosophes qui pensent que cette idée vaut le coup d’être étudiée, incluant Huw Price et Ken Wharton. Il n’y a pas, à ma connaissance, un consensus sur l’interprétation de la physique quantique qui recouvrirait l’ensemble de cette théorie et qui l’exploiterait. C’est plus une intuition, donc je pense que les autres physiciens sont sceptiques à ce propos et que la responsabilité de démontrer cette théorie nous incombe.
Matthew S. Leifer.
L’étude de Leifer et Pusey
Dans cette nouvelle étude, Leifer et Pusey ont essayé de généraliser la démonstration de Price, qui peut-être serait mise en avant par rapport aux récentes recherches. Ils ont commencé à supprimer la première hypothèse de Price. Ainsi, la démonstration ne tient pas compte de la réalité ou non de l’état quantique – une décision qui suscite toujours des débats.
Un état quantique qui ne serait pas réel, décrirait plus en détails la connaissance du physicien d’un système quantique, que les véritables propriétés physiques de ce même système. Bien que la plupart des recherches suggèrent que l’état quantique est réel, il est difficile de confirmer une hypothèse ou une autre. Admettre la rétro-causalité pourrait répondre à cette question. Leifer explique que l’état quantique est un enjeu majeur dans l’étude de la rétro-causalité.
La raison pour laquelle la rétro-causalité vaut le coup d’être étudiée est que nous avons maintenant une flopée de résultats négatifs à propos d’interprétations réalistes de la théorie quantique, incluant le théorème de Bell et Kochen-Specker.
Matthew S. Leifer
Vers une nouvelle interprétation
Leifer ajoute ainsi que ces interprétations conformes au cadre standard doivent admettre des éléments qu’il définirait comme indésirables. Ainsi, les seules options semblent converger pour abandonner le réalisme scientifique ou bien pour briser le cadre réaliste standard.
Abandonner le réalisme est plutôt populaire, mais Leifer pense qu’il faut trouver des explications réalistes là où c’est possible. L’autre option est d’enquêter autour des possibilités réalistes plus exotiques, comme celles incluant la rétro-causalité, le relationisme, etc. Ces options n’ont pas été explorées tant que cela ajoute Leifer. Il nous rappelle également qu’il n’est pas personnellement engagé dans une quête pour prouver une solution plus qu’une autre. Il lui semble possible de formuler rigoureusement cette dernière et pense qu’il en sera de même pour d’autres possibilités moins conventionnelles.
Fin de la première partie.