Vision à distance

Le projet StarGate (3/5)

Le projet StarGate

Cet article est la suite du deuxième volet sur le projet StarGate.

Les voyants de l’armée américaine, les vrais acteurs du projet StarGate

Soutenu par le gouvernement américain, le SRI sous l’égide des docteurs Targ et Puthoff lança de grands travaux d’espionnage, exploitant les capacités dites “psi” de ses agents. Le premier voyant, dont le nom de code était remote viewer #1 (parfois abrégé RVer#1), était Joseph McMoneagle. Surnommé Joe, McMoneagle fut enrôlé dans l’armée américaine en 1964 et devint en même temps agent secret. Il était envoyé sur le front au quatre coins du monde pour des missions spéciales top secrètes. Cependant, en 1970 lors d’une mission en Allemagne, McMoneagle fut pris d’un malaise suivi d’une expérience de mort imminente. Il reprit finalement conscience après que les médecins l’aient déclaré mort. Peu après cette expérience, McMoneagle se rendit compte qu’il pouvait éprouver des sensations de sorties de corps ou encore lire dans les pensées de personnes situées dans la pièce voisine. Sa vie en fut complètement chamboulée, comme il l’écrira plus tard dans sa biographie. Ce ne fut que huit années plus tard que McMoneagle fut en mesure de comprendre l’importance et la signification des sensations qu’il vivait depuis son malaise. En effet, c’est en lisant un article de Hal Puthoff dans le journal, le Institute of Electrical and Electronic Engineers Inc. Journal qu’il trouva enfin une explication aux sensations qu’il vivait. Ce fut pour McMoneagle une véritable révélation.

La même année, lorsque l’armée s’engagea avec le SRI pour créer un département de contre-espionnage psychique, McMoneagle y pris part et fut l’une des six recrues. Étant particulièrement talentueux, McMoneagle réalisa des centaines de sessions qui s’avérèrent exactes ; si bien qu’il reçu pour l’ensemble de son travail un nombre impressionnant de distinctions militaires dont la légion du mérite pour avoir “fourni des renseignements cruciaux et vitaux, inconnus des autres sources de renseignement”. McMoneagle continua ses exploits dans l’armée jusqu’à sa retraite en 1984. De retour à la vie civile, il fonda sa propre compagnie de recherche psychique, la Intuitive Intelligence Applications, qui est toujours en association avec le SRI.

Parmis les autres agents psi du SRI, certaines personnalités se sont particulièrement démarquées par leur talent et leur capacité à faire avancer la recherche sur le sujet. Ingo Swann est l’une de ces personnalité, à tel point qu’il a été surnommé le père de la vision à distance.

Ingo Swann
Ingo Swann dans sa jeunesse

Swann débuta sa carrière en tant qu’artiste peintre où il pouvait exprimer ses talents de création, tout en dévorant des ouvrages sur la parapsychologie. Il se passionnait notamment pour tout ce qui touchait aux facultés de perceptions extrasensorielles. Il commença ses premières recherches sur le sujet à l’âge de 36 ans pour finalement intégrer les équipes de chercheurs au SRI. Swann était tellement doué qu’il proposa de mettre au point un protocole complet de vision à distance afin de réaliser des séances de manière générique, contrôlées et reproductibles.

Son protocole, nommé Controlled Remote Viewing, fonctionnait en plusieurs étapes précises. Au préalable, une cible était choisie puis désignée par sa latitude et sa longitude. Ces coordonnées étaient ensuite fournies à un voyant qui devait décrire le lieu en respectant quatre étapes. La première étape consistait à décrire les premières impressions que pouvait émettre la cible : renvoyait-elle une sensation de quelque chose pouvant être grand ou petit, la sensation d’un élément artificiel comme une structure, ou bien quelque chose de plus naturel comme un paysage… La première étape permettait au voyant de poser les bases de l’environnement à espionner ; il pouvait par la suite y ajouter des détails et affiner sa vision à partir de l’étape suivante. En effet cette deuxième étape reposait intégralement sur la collecte d’adjectifs représentant la cible. À cet instant, le voyant pouvait tout aussi bien percevoir des sensations liées à des dimensions, des couleurs, des sons, des émotions, etc. Ensuite lors de la troisième étape, le voyant commençait à esquisser et à représenter par des dessins ce qu’il pensait voir. Les dessins pouvaient avoir des degrés de précision variables suivant la session, mais certains se sont avérés après vérification extrêmement précis et détaillés. Enfin, lors de la quatrième étape le voyant reprenait les adjectifs qu’il avait réuni lors de la deuxième étape et se focalisait plus en profondeur sur chacun d’eux afin d’obtenir une description plus fine. De plus, le voyant pouvait se concentrer sur l’émotion renvoyée par le lieu, pour définir son importance ou percevoir le plus d’informations possibles sur sa situation géographique.

Ce protocole permis de rendre le phénomène à la fois reproductible et utilisable sur commande par d’autres voyants. Ingo Swann participa à de nombreuses missions pour le projet StarGate mais également pour la recherche spatiale. Une de ses plus grandes prouesses en vision à distance fut la description complète de la planète Jupiter et de ses satellites, six années avant que la sonde Voyager ne vienne observer l’astre. Contrairement aux spécialistes de la NASA de l’époque, Swann décrivit la présence d’anneaux autour de Jupiter comme sa voisine Saturne. La présence de ces anneaux fut confirmée par les observations de la sonde Voyager. Il donna également des indications quant à la composition de l’atmosphère, composée selon lui de cristaux. À son tour la sonde Galileo confirmera les visions de Swann. Rappelons que Swann avait publié l’intégralité de sa séance avec l’aide de Targ et Puthoff l’année précédent l’arrivée de la sonde Voyager sur son orbite Jupitérienne.

Hal Puthoff et Ingo Swann
Hal Puthoff à gauche et Ingo Swann à droite

Swann participa aussi à une expérience à bord d’un sous-marin au large de la Californie. Il devait à des heures précises décrire à distance des cibles choisies sur la terre ferme par une équipe de militaires. Chaque cible était associée via un tableau de correspondances à des ordres que devait exécuter le sous-marin. À des centaines de mètres de profondeur, Swann parvint à décrire à chaque reprise la cible exacte et à décoder le message. Chaque ordre fut suivi strictement et le sous-marin fut guidé conformément aux attentes du groupement de militaires. À nouveau, Swann et son équipe confirmèrent les résultats de Targ : l’information peut s’échanger quelle que soit la distance ou les éléments séparant les deux opérateurs.

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